6 novembre 2016

Questions fréquentes

Questions fréquentes.

questions fréquentes

Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie ?

L’article premier de la plupart des grandes obédiences en donne une définition qui correspond bien à l’esprit de général des loges a-dogmatiques. Il dit ceci :

“La Franc-Maçonnerie est une institution essentiellement humaniste, philosophique et progressive. Elle a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité . Elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’humanité . Elle a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même. Elle proclame le principe de laïcité considéré comme l’opposition à toutes les aliénations et notamment à toute influence dogmatique. Elle se réfère à la liberté absolue de conscience, c’est-à-dire le droit pour chaque Franc-Maçon de croire à une vérité  révélée de son choix ou de ne pas croire. Elle a pour devise : Liberté – Égalité – Fraternité

Quelles sont les conditions requises pour devenir Franc-Maçon ?

Il faut remplir les conditions minimales suivantes :

  • Avoir atteint la majorité légale.
  • Être libre et de bonnes mœurs.
    • Libre signifie plusieurs choses : 1°) être ouvert d’esprit et apte au dialogue avec des personnes qui peuvent penser différemment de soi; 2°) faire sa démarche en plein accord avec son/sa partenaire le cas échéant; 3°) disposer d’une indépendance financière suffisante pour s’acquitter de ses obligations vis-à-vis de la Loge sans se mettre dans la gêne.
    • Bonnes mœurs signifient aujourd’hui qu’il faut avoir un casier judiciaire vierge et être un citoyen soucieux de l’intérêt général.
  • Avoir la volonté de s’améliorer et de développer ses propres qualités.

Ne pas prôner des idées extrémistes, telles que racisme, xénophobie ou antisémitisme.

Que fait-on en Loge ?

Une réunion en Loge se caractérise par la pratique d’un rite spécifique, destiné à favoriser une sérénité, une écoute et une qualité d’échange maximales.

Les sujets abordés sont très variés et sont fonction des centres d’intérêts de chacun. Ils peuvent concerner la symbolique maçonnique, la spiritualité, des questions éthiques, morales, philosophiques, des questions de société.

Une réunion peut donner lieu également à des cérémonies particulières, liée par exemple à l’adhésion d’un nouveau membre (initiation) ou à sa progression dans son parcours initiatique (passage de grade).

La Franc-Maçonnerie est-elle une secte ?

La Franc-Maçonnerie ne présente aucune des caractéristiques des mouvements sectaires :

  • loin de prôner le repli individuel ou communautaire, elle ouvre, par une meilleure connaissance de soi, sur autrui et sur le monde
  • évitant tout dogme et tout “gourou”, elle propose une méthode de travail, véritable outil de de sens critique et de liberté
  • à l’opposé des entreprises sectaires prosélytes, elle propose, lors de la procédure d’adhésion, une série de démarches relativement complexes (rencontres plus ou moins formelles, lettre de candidature motivée, entretiens…), destinées d’une part à permettre au candidat de s’interroger de manière approfondie sur ses propres intentions et attentes et d’autre part à l’informer sur l’association qu’il s’apprête à rejoindre
  • contrairement aux sectes, la Franc-Maçonnerie offre la possibilité à chacun de ses membres de la quitter de manière très simple… Il suffit tout simplement d’envoyer une lettre de démission sans avoir à se justifier ! En d’autres termes, s’il est relativement difficile d’entrer en Maçonnerie, il est extrêmement aisé d’en sortir !

Ce faisant, l’appartenance à la Franc-Maçonnerie implique chez ses membres le respect de ses traditions particulières et de ses règlements comme dans n’importe quelle autre association ou groupe d’individus.

Les religions condamnent-elles l’appartenance à la Franc-Maçonnerie ?

La Franc-Maçonnerie est respectueuse de la laïcité et considère que la croyance ou la non-croyance en Dieu relève de la liberté de conscience de chacun.

Contrairement à une légende tenace, relayée parfois par certains Francs-Maçons, l’église catholique romaine interdit toujours clairement à ses fidèles d’appartenir à la Franc-Maçonnerie sous peine d’excommunication automatique (latae sententiae). Il y a quelques années, un prêtre catholique a été excommunié pour avoir appartenu à une Loge du Grand Orient de France. Malgré cela, les Francs-Maçons baptisés sont très nombreux dans les Loges.

Pour les autres confessions, les positions peuvent être plus ou moins souples.

De façon générale, il incombe donc à chaque candidat de se déterminer par rapport à son appartenance et à sa pratique religieuses éventuelles. Nous ne sommes pas là pour mettre un candidat dans l’embarras vis-à-vis de ces questions respectables.

En tout cas, si ostracisme il y a, il ne vient pas de nous.

La Franc-Maçonnerie est-elle une société secrète ?

Si la Franc-Maçonnerie était une société secrète, vous ne seriez pas en train de lire ces lignes. Vous ne sauriez rien de notre existence. Notre Loge est juridiquement placée sous le régime du droit des associations (Art. 60 et suivants du Code Civil Suisse).

Il existe par ailleurs quantité de de livres et de sites internet (plus ou moins de qualité) qui permettent à qui sincèrement de trouver de nombreuses informations sur la Franc-Maçonnerie.

Toutefois, il existe bel et bien un secret maçonnique, mais encore faut-il s’entendre sur ce qu’il recouvre exactement.

Le secret maçonnique est un secret d’appartenance. Précisons qu’un Franc-Maçon est absolument libre de révéler son appartenance mais qu’il n’a pas le droit de révéler celle des autres membres. La raison de cette discrétion est historique et juridique. En France par exemple, pays majoritairement de tradition catholique, les Francs-Maçons ont été condamnés par le clergé, puis pourchassés activement par le gouvernement de Vichy de 1940 à 1945. L’Allemagne nazie avait déjà interdit la Franc-Maçonnerie, et la Suisse aurait pu faire de même si le peuple n’avait pas rejeté en 1937 une initiative dite « Initiative Fonjallaz » qui poursuivait ce but. L’appartenance maçonnique relève donc strictement de la sphère intime de l’individu.

Le secret maçonnique est aussi un secret artisanal lié à la pratique du rite. Une fois encore, loin de toute volonté ésotérique de dissimulation, la raison de cette discrétion est liée au fait que nous considérons que le rite est avant tout un processus que chacun ne peut comprendre véritablement qu’en le vivant : sa signification varie ainsi d’un Franc-Maçon à l’autre, en fonction de son ressenti personnel. Si notre travail est ainsi parfois qualifié par certains de “secret”, c’est donc parce qu’il est fondamentalement lié au ressenti individuel de chacun, ce qui le rend par essence incommunicable

Le secret maçonnique a enfin pour corollaire la discrétion qui doit entourer nos délibérations. Les décisions et les débats de la Loge ne concernent qu’elle et n’ont pas à être étalés sur la place publique. Chacun n’a droit qu’aux vérités qu’il a su découvrir par son travail en Loge. Chacun enferme dans son cœur ce qu’il a vu, entendu et dit pendant le temps symbolique du travail en Loge. Chacun doit ensuite les traduire dans le monde profane par l’exemple de ses qualités et de ses actions. Et c’est bien là toute la difficulté de « l’Art royal ».

Votre loge initie-t-elle tant des hommes que des femmes ?

En effet, notre Loge est mixte. C’est le choix libre et souverain qu’elle a fait non seulement en conformité avec les usages traditionnels de l’Ordre maçonnique mais aussi avec le principe de liberté d’association qui est, fondamentalement, la liberté de s’associer comme l’on veut.

Notre Loge reconnaît parfaitement la validité de l’initiation maçonnique exclusivement masculine ou féminine et reçoit donc avec plaisir les Francs-Maçons ou Francs-Maçonnes qui souhaitent participer à ses travaux. Il ne faut donc pas confondre spécificité et reconnaissance. Par conséquent, notre spécificité de loge mixte ne nous empêche nullement de reconnaître les loges masculines et féminines.

Signalons à ce propos qu’il existe dans notre région des Loges masculines et féminines avec lesquelles nous entretenons d’excellentes relations fraternelles. Nous nous ferons un devoir d’orienter vers ces dernières toute personne sincèrement désireuse de travailler dans un cadre qui ne soit pas mixte.

Est-il nécessaire d’avoir d’importants moyens financiers pour entrer en Franc-Maçonnerie ?

Cette question est légitime car nous sommes conscients que de plus en plus de personnes connaissent hélas, des difficultés économiques, financières et familiales (travail précaire, chômage, endettement, divorce ou séparation, deuils, etc…). Les Francs-Maçons sont évidemment aussi confrontés à ces difficultés.

Point n’est besoin d’être riche pour entrer en Franc-Maçonnerie. Notre Loge est d’ailleurs le creuset de femmes et d’hommes de toutes conditions sociales. Cependant, entrer en Maçonnerie suppose l’acquittement d’une cotisation annuelle variable selon les loges (elle est chez nous de 400 CHF). Cette cotisation permet à la Loge de subvenir à ses charges et frais de fonctionnement et de contribuer à un fond de solidarité maçonnique.

A cette cotisation s’ajoutent la participation facultative (mais recommandée) aux repas conviviaux (agapes) qui clôturent systématiquement les réunions ainsi qu’une participation volontaire au tronc de solidarité de la Loge (là, il n’y a pas de montant obligatoire… chacun donne ce qu’il veut et ce qu’il peut car la solidarité est affaire de discrétion).

Tout candidat à l’initiation doit donc avoir présent à l’esprit cet aspect de la vie maçonnique.

Les Francs-Maçons pratiquent-ils le copinage ?

Les Francs-Maçons pratiquent la solidarité. Nuance de taille qui n’a évidemment pas les mêmes implications. Dans un groupe, fondé sur des liens d’affinité, voire d’amitié, il est naturel qu’il y ait de l’entraide comme dans n’importe quelle autre association.

Reproche-t-on à des membres d’une même famille de s’entraider ? Non. Reproche-t-on à un parent d’aider son enfant ou ses parents ou ses frères et sœurs prioritairement à un ami, une vague connaissance, ou à un inconnu ? Non plus.

Reproche-t-on l’entraide qui peut exister entre les membres d’une association, d’un club sportif, d’un club service (Rotary, Lions, etc.), d’une même confession religieuse ? Pas davantage.

Un Franc-Maçon a donc pour devoir moral d’aider son Frère dans la peine et la détresse, de le défendre contre l’injustice et la calomnie, s’il est en son pouvoir de le faire et, bien évidemment, dans les limites de la légalité comme n’importe quel autre citoyen. Ni plus ni moins.

On ne va cependant pas se mentir. Il peut arriver qu’il y ait des Francs-Maçons qui confondent solidarité et copinage et qui croient, de façon assez illusoire, que leur qualité maçonnique peut leur procurer des avantages indus. Malgré toute la sagacité dont une loge peut faire preuve pour l’admission des candidats, celle-ci peut parfois être prise en défaut par « des membres intéressés » qui ont pu abuser de sa confiance et qui entendent instrumentaliser leur appartenance à l’Ordre maçonnique pour poursuivre des objectifs profanes (politiques, financiers, professionnels, etc.).

Disons les choses comme elles sont :  ces « Frères » ou ces «Sœurs » là sont très minoritaires et, généralement  ne font pas long feu en Loge, car la réalité maçonnique est bien en dessous des fantasmes de toute-puissance qu’on lui prête parfois. Souvent aux abonnés absents, déçus de ne pas trouver ce qu’ils sont venus chercher en Loge, ils/elles démissionnent rapidement dans l’indifférence générale. Heureusement à l’heure d’écrire ces lignes, notre Loge n’a aucun problème sur ce plan !

Adapté d’un texte © RL L’Union Lozérienne