Cher Visiteur,
Depuis bientôt trois siècles et la constitution des premières Loges maçonniques, une simple question naît du temps qui passe : pourquoi devient-on Franc-Maçon ?
Chaque Franc-Maçon de cette Loge y apporte sa réponse, intime, secrète, faite d’émotion et de raison. Tous ont en commun celle nichée dans cet extrait des « Mémoires d’Hadrien » de Marguerite Yourcenar :
« (…) A chacun aussi son but, son ambition si l’on veut, son goût le plus secret et son plus clair idéal. Le mien était enfermé dans ce mot de beauté, si difficile à définir en dépit de toutes les évidences des sens et des yeux. Je me sentais responsable de la beauté du monde. Je voulais que les villes fussent splendides, aérées, arrosées d’eaux claires, peuplées d’êtres humains dont le corps ne fût détérioré ni par les marques de la misère ou de la servitude, ni par l’enflure d’une richesse grossière ; que les écoliers récitassent d’une voix juste des leçons point ineptes ; que les gymnases fussent fréquentés par des jeunes hommes point ignorants des jeux ni des arts ; que les vergers portassent les plus beaux fruits et les champs les plus riches moissons. Je voulais que l’immense majesté de la paix (…) s’étendît à tous, insensible et présente comme la musique du ciel en marche ; que le plus humble voyageur pût errer d’un pays, d’un continent à l’autre, sans formalités vexatoires, sans dangers, sûr partout d’un minimum de légalité et de culture (…) »
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Témoignages de membres
Pourquoi sont-ils devenus Francs-maçons ?
François
De passage chez un vieil ami pour boire un thé, j'ai vu sur sa cheminée un compas entrelacé à une équerre, je savais très vaguement que cela voulait dire qu'il était franc-maçon.
Nous en avons parlé pendant deux heures, puis je me suis renseigné par des lectures sur ce que faisaient ces gens très discrets. A l'automne 2000 après un an de réflexions et de préparations j'ai été initié dans une loge libérale Genevoise et là Ô surprise j'ai eu une révélation : j'ai rencontré des hommes et des femmes qui discutent et échangent des points de vues sur des sujets très variés sans jamais s'invectiver, sans jamais s’interpeller, sans jamais se couper la parole, tout simplement en s'écoutant les uns les autres.
Oui cher visiteur le respect cela existe et croyez-moi c'est un vrai bonheur de partager toute sorte d'idées avec des amis qui avant tout pratiquent entre eux : La Fraternité et l’écoute. Etre Franc-maçon en 2017 me donne la force d'affronter plus calmement les difficultés de la vie quotidienne.
A.K.
Un ami proche s’est ouvert à moi avec la conviction que je ferais un très bon candidat pour rejoindre une loge nouvellement créé, il y a de cela plus de 17 ans. Je n’avais que de très livresques et limitées références au sujet de la franc-maçonnerie. Dans l’échange j’ai ressenti un appel intérieur qui me poussait vers ce nouveau chapitre de vie façonné par le respect, le libre arbitre, la fraternité et les valeurs essentielles et déterminantes inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
C’est ainsi que j’ai franchi la porte de ma loge mère avec une motivation limpide qui consistait et consiste encore en un travail incessant sur moi-même, en l’écoute attentive et respectueuse des autres, en cette quête des voies les plus appropriées qui transposent dans la réalité de tous les jours les valeurs que nous défendons. Progresser sans cesse parmi mes Sœurs et mes Frères n’est pas un but en soi, mais un vecteur volontaire, tourné vers le progrès de l’Humanité, même si cette démarche puisse apparaître modeste. Ce besoin de progresser m’a amené à notre loge actuelle que j’ai rejoint dès ses débuts.
J’y ai trouvé un nouveau souffle, une volonté commune de toutes celles et tous ceux qui la fréquentent d’être en phase avec l’évolution du monde dans lequel nous vivons, de promouvoir toujours les mêmes valeurs sans compromis, mais en captant ce que l’humanité fait apparaitre comme tendances déterminantes pour son avenir. La démarche maçonnique est un apprentissage incessant. Avec mes Sœurs et mes Frères venu-e-s d’univers très différents, chacune et chacun avec sa sensibilité, nous partageons des opinions des plus diverses, mais toujours dans un esprit de respect et de fraternité.
Francis
Deux membres de ma famille l'étaient de longue date, mais ni l'un ni l'autre n'avait pris l'initiative de m'en parler. Et puis un jour vers l'âge de 40 ans, suite à des lectures qui m'avaient interpellées, j'ai questionné l'un d'eux et ce qu'il m'a dit de sa propre démarche m'a paru à la fois limpide et très proche de ce que je cherchais moi-même : travailler sur soi, avoir l'honnêteté de se remettre en question et contribuer modestement à tenter d'améliorer un peu l'Humanité...
Ambitieux évidemment, mais à la hauteur de mes idéaux ! J'avais déjà une carrière bien remplie dans l'action humanitaire et l'idée de compléter l'action par la réflexion et de m'extraire de temps en temps de l'agitation quotidienne pour y travailler avec d'autres personnes animées des mêmes intentions m'a paru une évolution logique et bienvenue.
J'ai la satisfaction et le sentiment d'être en harmonie avec des hommes et des femmes qui eux aussi cherchent et partent généralement du principe premier qu'ils ne savent pas nécessairement, ne sauront peut-être jamais vraiment, mais souhaitent encore apprendre... Et qui grâce à la méthode spécifique qu'offre la maçonnerie, partagent des points de vues souvent très divers dans le plein respect de leurs différences.
A.F.
J’étais dans un de ces moments de la vie où l’on semble se trouver à une intersection. J’avais
parcouru une partie d’un chemin et me demandais lequel je devrais prendre. C’est alors que je
commençais à m’intéresser à la Franc-Maçonnerie. Je ne souhaitais pas participer à une
association purement pour le social ou à un groupe politique purement par intérêt ; je recherchais une voie différente, qui me permettrait de me construire tout en aidant, de trouver
un espace où le croisement des idées améliorerait les miennes, de découvrir un cadre qui
m’offrirait une nouvelle dynamique.
Je devais trouver tout cela et bien plus en rejoignant la loge. Et c’est dans le renouveau constant des idées, dans l’appréciation toujours retrouvée du Beau et du Vrai, dans la possibilité toujours présente de s’améliorer, que je trouvais alors ce que j’avais longtemps
soupçonné existé, mais jamais vraiment découvert : la fraternité.
E.M.
Mon intérêt pour la Franc-Maçonnerie est né de rencontres inattendues. Un élément initial, déclencheur fut celui du Libre-Examen, une démarche ancrée dans l’enseignement de mon Université, qui reste celle du « rejet de tout argument d’autorité, quelle que soit l’autorité qui cherche à imposer des directives à notre pensée et quel que soit le domaine où cette autorité cherche à nous imposer ses directives. » Il m’accompagne toujours, fidèle comme une ombre.
Puis vinrent les rencontres d’hommes et de femmes, côtoyés sur un plan professionnel et personnel, dont la personnalité, l’empathie, la tolérance envers les autres, l’écoute, l’éthique et les convictions forçaient le respect. La découverte étonnante, aussi, de leur combat singulier, éminent pour une justice sociale, notamment dans l’Acte de fondation de l’Organisation internationale que je servis pendant plusieurs décennies.
Puis encore vint le temps, de façon assez naturelle, de faire un pas de plus avec des amis qui se dévoilèrent francs-maçons, en posant mon bagage à Genève, à 44 ans. Enfin, le contact avec une loge tout aussi inattendue, dans le pays de Vaud, sur la Riviera, et la cooptation d’anciens professeurs, collègues, dont je ne découvris, avec émotion, l’identité que bien plus tard, après leurs décès. En « toute discrétion, ils s’étaient portés garants », à ce moment- clé de ma réception en Franc-maçonnerie, et qui me fit connaître ce sentiment étrange d’une sorte de chaîne d’union, où je devenais à la fois le dépositaire de leçons de vie de ceux qui m’avaient précédé et un relais pour « transmettre » à mon tour.
Je lui suis fidèle et le resterai, car le message original de ses Fondateurs, celui du Centre de l’Union et de l’Union de ce qui est épars, dans l’esprit des Lumières, est toujours d’actualité.
E.P.
" La tradition humaniste de mes parents, leurs épreuves durant la seconde guerre mondiale, mon parcours laïque et d'esprit critique, de l’enfance à l’âge adulte, mes formations européennes liées aux Lumières et aux traditions de la liberté dès l'Antiquité, mes expériences de vie et mes engagements sociaux et citoyens, m’ont amené peu à peu à envisager de frapper à la porte de la Franc-Maçonnerie, il y a une dizaine d’années. Bien m’en a pris. J’y ai trouvé l’espace chaleureux, avec mes Sœurs et mes Frères, issus de différents milieux, d’une liberté de pensée active, soutenue, ouverte et surtout fondamentalement attachée aux droits humains. C'est une énergie vive pour moi pour poursuivre mes engagements humanistes au long cours dans la Cité. Au plaisir peut-être, chère visiteuse, cher visiteur, de t’y rencontrer un jour... "